Ecoles belfortaines mobilisées pour les enfants

Publié le par CREER

Éducation Les parents d’élèves des écoles belfortaines toujours mobilisés (action du 20/04/12)

Article du Pays (le 21/04/2012 par Céline Mazeau)

 

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  Quelque 30 parents se sont réunis entre 8 h 30 et 9 h, hier, à la maternelle Metzger dans le quartier de la Pépinière. DR


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  Intervention des parents dans les locaux de l’école Bartholdi, hier matin. Photo Céline Mazeau


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Des parents d’élèves de l’école Jean-Jaurès se sont regroupés à l’entrée de l’établissement, hier. Ils ont posé une banderole « sauvons nos écoles » sur la grille.DR

 

 

Une série d’actions a été menée, hier matin, dans plusieurs établissements de la cité du Lion. Les parents d’élèves dénoncent les suppressions de classes annoncées et le sort fait à l’école en général. Ils se disent déterminés à continuer le mouvement.

 

8 h 30 hier matin à l’école maternelle Bartholdi dans la vieille ville : à l’extérieur, une grande banderole « Touche pas à ma classe » a été déployée sur la façade ; à l’intérieur : les enfants et leurs institutrices ont été réunis dans une seule et même salle. « On va vous faire une démonstration », lance Olivier Rebrab, un parent d’élèves élu. Dans cette école, explique-t-il, il y a 87 élèves et cinq maîtresses. « Voilà ce qu’on nous propose à la rentrée, continue le père en écartant deux des professeurs. On aura trois maîtresses pour tous ces enfants. »

À quelques pas de là, devant l’école Jules-Heidet, des mamans et des papas discutent devant l’entrée. Il y a du café pour ceux qui en veulent et des affiches accrochées au portail. L’établissement n’est pas, a priori, menacé d’une fermeture de classe mais les parents, conscients que les effectifs sont orientés à la baisse, craignent qu’un poste soit supprimé à la rentrée prochaine. D’où leur mobilisation.

Hier matin, la même scène, ou à peu près, s’est reproduite dans plusieurs écoles belfortaines. L’idée d’une action concertée est née samedi dernier lors d’une réunion de parents d’élèves. Un mouvement « spontané », soulignent ses instigateurs.

Le constat, expliquent-ils, est le même partout : les suppressions de postes dans les écoles « au nom d’une logique purement comptable » dégradent les conditions d’enseignement. Les parents parlent de classes « surchargées », de maîtresses sous tension. Ils s’inquiètent, disent-ils, pour leurs enfants mais aussi, plus généralement, pour le devenir de l’Éducation nationale.

« On est contre cette politique du chiffre, résume Camille, une maman de l’école Bartholdi. Ce n’est pas l’idée que nous nous faisons de l’école publique ».

Les parents se disent déterminés à poursuivre leur mouvement. « On ne lâche rien, résume un père de l’école Metzger où une trentaine de personnes étaient réunies hier matin. C’est les vacances maintenant, mais nous serons encore là à la rentrée, en mai et en juin. »

« On ne lâche rien »

« On continue, renchérit une maman de l’école Bartholdi. Et puis maintenant on est connecté », précise-t-elle, allusion à cette première journée d’action concertée.

À la Méchelle, les parents soulignent eux aussi leur volonté de s’inscrire dans « une lutte collective ». Mobilisés depuis deux mois contre la fermeture de l’unique et dernière classe de leur école, ils disent avoir commencé à prendre des contacts avec des élus et des syndicats et vouloir continuer de dialoguer avec les autres écoles. « On est très demandeur », résume Guillaume Hennegrave. Selon ce parent d’élève, il faut surtout éviter que la situation aboutisse à opposer les établissements entre eux. « Nous sommes tous confrontés au même problème. Il faut rester soudés. »

Hier après-midi, les représentants de cette école avaient rendez-vous avec l’inspecteur d’académie pour évoquer leurs revendications et « défendre leur projet alternatif ».

Un peu plus tôt, deux parents d’élèves de l’école Bartholdi avaient également été reçus à l’inspection d’académie, par la secrétaire générale.

 

Publié dans Ecoles en résistance

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